La naissance de Jésus s’inscrit dans l’histoire de l’humanité comme le rappelle le recensement ordonné par l’empereur Auguste (Lc.2,1-4). Les circonstances et le lieu de la naissance de Jésus peu-vent surprendre ; naitre dans une étable est l’expression de la plus grande simplicité. Mais cette naissance ne passe pas inaperçue. Les bergers, prévenus par les anges (Lc.2, 8-14) n’avaient pas une bon-ne réputation à l’époque. On les tenait volontiers pour des vaga-bonds et des nomades à cause de leur instabilité. Et pourtant Dieu choisit d’annoncer la Bonne Nouvelle à ces exclus de la société.
Après avoir contemplé l’enfant Jésus, les bergers sont les premiers à répandre cette Bonne Nouvelle du salut, cette Parole qui retentit dans les coeurs de tous les hommes et de toutes les femmes de tous les temps depuis plus de deux milles ans. Cependant, com-ment cette Parole infinie de Dieu peut-elle habiter la finitude de l’homme ? Ce mystère constitue le coeur de la Révélation chrétien-ne. En s’incarnant, Celui qui est la Parole est devenu homme en Jé-sus-Christ et c’est l’irruption de Dieu dans l’histoire de l’humanité. L’action qu’il conduira ne sera pas celle de l’insurrection militaire comme l’espérait le peuple, mais il amènera la paix, la paix du coeur, la paix avec soi-même, la paix avec les autres et la paix avec Dieu.
Comme un médiateur irremplaçable, il ouvre devant ceux qui le reconnaissent comme Seigneur et Sauveur, la possibilité d’at-teindre Dieu qui est le Tout Autre, l’alpha et l’oméga, source de tou-te vie, «le principe et la fin » de toutes les composantes de l’uni-vers. Finalement, par la naissance de Jésus à Bethléem, l’humani-té entière est invitée à vivre dans l’humilité et la simplicité pour faire reculer l’orgueil et la vanité, la domination, et l’indifférence, l’égoïsme, l’égocentrisme et la cupidité ; bref l’avènement histori-que du Messie nous invite tous à rejeter toutes les antivaleurs qui promeuvent la culture de mort en vue de faire prévaloir la culture de vie dont Dieu seul est capable de l’assurer. Que cette nouvelle année 2017, soit pour nous tous, une année de paix, de joie, de prospérité et de proximité avec Dieu, que nous l’annoncions avec enthousiasme et conviction évangéliques à temps et à contretemps.
Père Aimé