Avec le carême l’Eglise se prépare à la célébration des solennités pascales. Il commence le mercredi des Cendres, cette année le 26 Février, et s’achève le Samedi saint au soir, veille de Pâques. La durée du Carême, quarante jours (on ne compte pas les dimanches), fait en particulier référence aux quarante années passées au désert par le peuple d’Israël entre sa sortie d’Égypte et son entrée en Terre promise. Elle renvoie aussi aux quarante jours passés par le Christ au désert (Matthieu 4, 1-11) entre son baptême et le début de sa vie publique ». Ce chiffre de quarante symbolise les temps de préparation à de nouveaux commencements. Un temps de conversion. C’est aussi le temps de l’ultime préparation des catéchumènes avant leur baptême dans la nuit Pascale.

Au désert, le Christ a mené un combat spirituel dont il est sorti victorieux. À sa suite, il s’agit de se mettre à son école en ne comptant pas uniquement sur nos propres forces mais en le laissant nous habiter pour faire sa volonté et nous laisser guider par l’Esprit. Durant le temps du Carême, nous sommes invités à nous donner des moyens concrets, dans la prière, le jeûne et l’aumône pour nous aider à discerner les priorités de notre vie. Le temps du Carême est un temps autre, un temps joyeux qui invite à une mise à l’écart pour faire silence, se retrouver soi-même, le jeûne alimentaire est un moyen idéal pour y arriver. Dans le carême, il y a une démarche personnelle de conversion individuelle (se tourner vers) et un mouvement collectif de l’ensemble des chrétiens en vue de l’édification du Corps du Christ qui est l’Église.

Nous pourrons vivre cette dimension d’Eglise le 1er Mars à l’occasion de l’appel décisif des catéchumènes du diocèse qui a lieu à la Tour du Pin cette année. Cette célébration est présidée par l’évêque qui appelle officiellement les catéchumènes au nom du Seigneur. Ils sont 103 adultes qui seront baptisés à la veillée Pascale. Dieu aujourd’hui comme hier continue de travailler les cœurs et d’appeler à lui les hommes et les femmes de notre temps. Réjouissons-nous donc avec eux en ce début de carême et portons les dans nos prières.

Bertrand Farabet, diacre permanent.