Les mois de mai et de juin sont habituellement truffés de fêtes annonçant les joyeuses rencontres de l’été. Il y a la fête des mères, des pères, les communions, les professions de foi et les confirmations, la fête de la musique, les fêtes des écoles, les fêtes sportives, des voisins…
Elles sont de nature différente – des fêtes familiales et culturelles aux fêtes religieuses – mais toutes ont bien des points communs… dont la fameuse dopamine, « l’hormone du bonheur » !
Dans un monde souvent tristounet, où chacun ronge son frein dans son coin, où se déchaîne tant de haine et où sévissent tant de souffrances, on n’a pas toujours le cœur à la fête. On a parfois tendance à s’enfermer chez soi et à s’évader. Des écrans suffisent pour cela…
L’été qui commence est alors un temps propice à la rencontre, à la fête. Permettez-moi de vous partager cette parabole dont l’auteur nous est inconnu.
C’est l’histoire de deux amis qui marchaient dans le désert. À un moment, ils se disputèrent et l’un des deux donna une gifle à l’autre. Ce dernier, endolori mais sans rien dire, écrivit dans le sable : Aujourd’hui mon meilleur ami m’a donné une gifle.
Ils continuèrent à marcher puis trouvèrent une oasis, dans laquelle ils décidèrent de se baigner. Mais celui qui avait été giflé manqua de se noyer et son ami le sauva. Quand il se fut repris, il écrivit sur une pierre : Aujourd’hui mon meilleur ami m’a sauvé la vie.
Celui qui avait donné la gifle et avait sauvé son ami lui demanda : « Quand je t’ai blessé, tu as écrit sur le sable, et maintenant tu as écrit sur la pierre. Pourquoi ? »
L’autre ami répondit : « Quand quelqu’un nous blesse, nous devons l’écrire dans le sable, où les vents du pardon peuvent l’effacer. Mais quand quelqu’un fait quelque chose de bien pour nous, nous devons le graver dans la pierre, où aucun vent ne peut l’effacer. »
Que l’Esprit Saint nous apprenne à écrire nos blessures dans le sable et à graver nos joies dans la pierre. Puissions-nous chacun durant cet été prendre du temps avec d’autres.
Il est bon de retrouver ou de garder le sens de la fête. L’ambiance festive favorise la rencontre dans les mains serrées, les nouvelles échangées, les joies et les soucis partagés.
Fêter l’autre, c’est fêter l’Autre. Alors, que la fête continue, pour que ta volonté soit « fête », ô mon Dieu !

P. Gilles-Marie