De l’annonciation à la pentecôte en passant par l’incarnation, les prédications évangéliques, les guérisons, la passion, la crucifixion et la mort, la résurrection et l’ascension, tous les actes posés par Jésus sont sauveurs, grâce à la miséricorde divine. Le mot miséricorde vient de deux termes latins : miseria (misère) et cordis (cœur). Est miséricordieux, celui qui a un cœur sensible et attentif à la misère de ses semblables en humanité. C’est justement parce que Jésus a été toute sa vie sensible à la souffrance des pauvres et des malades qu’il est appelé « visage parfait de la miséricorde du Père ».
Déjà dans l’Ancien Testament, le nom de Dieu révélé à Moïse, c’est « Dieu tendre et miséricordieux, lent à la colère, plein d’amour et de vérité » (Ex. 34, 6).
Dans le Nouveau Testament, Jésus enseigne que la miséricorde n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère d’appréciation et d’appartenance filiale : « Soyez miséricordieux comme votre Père céleste est miséricordieux » (Lc. 6,35). La parabole du bon Samaritain (Lc. 10,30-37), celle de la miséricorde du Père (Lc. 15, 11-32) et celle du serviteur inique ou sans pitié (Mt. 18, 23-35) expriment bien ce thème de miséricorde.
Pour mettre en pratique cet enseignement sur la miséricorde, il nous faut réaliser :
a) – Les œuvres de miséricorde corporelles : donner à manger à celui qui a faim, donner à boire à celui qui a soif, vêtir celui qui est nu, accueillir l’étranger, assister les malades, visiter les prisonniers et ensevelir dignement les morts.
b) – Les œuvres de miséricorde spirituelles ; conseiller ceux qui sont dans le doute, enseigner les ignorants, avertir les pécheurs, consoler les affligés, pardonner les offenses, supporter patiemment les personnes ennuyeuses, prier Dieu pour les vivants et pour les morts.
Enfin, il s’agit pour nous, de contempler profondément le Christ dans son infinie miséricorde pour mieux lui ressembler sans oublier l’intercession de la Vierge Marie, Mère de miséricorde. Puisse la miséricorde nous aider à défaire les nœuds de nos cœurs atrophiés par toute sorte de blessures, péchés, égoïsmes, haines, violences, critiques et médisances, orgueil, jalousies, divisions, idolâtries et nous régénérer par la puissance de l’esprit de miséricorde.
Père Aimé MINKALA