Je ne sais pas avec précision ce que je vivrai en cette année qui commence ; mais je suis confiant, car Jésus a dit à ses amis : Je suis avec vous tous les jours… Celui qui croit en moi aura la vie éternelle. C’est pourquoi, je serai porté cette année par un élan intérieur, marqué par les trois paroles habituelles d’une bonne éducation et de bonnes manières : merci, pardon, s’il te plaît.

MERCI

Merci à Dieu. Car, à sa lumière et sous son regard, je vois comme Marie qu’«Il a fait pour moi des merveilles ». Je me réjouis donc, déjà du fait d’exister, d’être en bonne santé, de pouvoir contempler la beauté de la nature, d’entendre le chant des oiseaux…  Prendre conscience que tout cela n’est pas un dû, mais un don, cela développe en moi la conscience que ce n’est pas banal. Je me réjouis en outre de tout ce que j’ai reçu de Dieu grâce aux autres ! Je me réjouis aussi des bonnes choses que d’autres ont faites pour d’autres, car je suis aussi parfois témoin des bonnes choses dont d’autres ont été bénéficiaires. Je dis merci à Dieu car il est la source de toute bonté, vérité, justice.  Moi aussi je fais des bonnes choses et je suis invité à m’en réjouir, sans fausse humilité. Cela peut être simplement le travail qui est le mien, ou une présence, une écoute, un soutien que j’ai pu apporter, mais aussi toute action, toute pensée qui ont été dans le sens du bon, du vrai, du beau.

Pardon

Une autre parole à dire ou à accueillir, c’est « PARDON ».  Je sais en effet que beaucoup de choses auraient pu être meilleures, qu’il y a besoin d’un pardon à donner ou à recevoir. Je sonde mon cœur. Si je suis habité par des sentiments positifs : joie, paix, confiance en moi, en Dieu, dans les autres, c’est le signe que quelque chose de bon est à garder, à poursuivre, signe d’un chemin à prendre ou à continuer.  Si ce que j’ai vécu provoque des sentiments négatifs comme la tristesse, la colère, le découragement, etc., il ne faut pas en rester là mais en tirer profit. Car cela m’indique peut-être un chemin à ne pas prendre et même au contraire une invitation à prendre le contre-pied. Cela m’indique peut-être un pardon à donner ou à demander, ou une conversion pour laquelle je vais me mettre à prier.

S’il te plaît

Enfin, je suis amené à dire : « S’IL TE PLAIT ». Car mon agenda m’attend et j’y vois le travail à faire, les rencontres à venir. Pour tout cela, je prends le Seigneur comme partenaire, avec tous les humains qu’il met sur ma route. Je lui confie tout ; ce sont des choses joyeuses ? Alors je me réjouis à l’avance… Ce sont des événements plus difficiles ? Alors je les confie à lui, en disant avec foi et espérance : s’il te plaît… Une manière de dire : Que ta volonté soit faite.  Et la volonté du Père révélée par son Fils, c’est de nous donner « la vie en abondance »
(Jn 10,10).
Cette forme de prière, marquée par ces trois paroles, fait de Dieu le compagnon de ma vie. Je ne vis pas en solo, je ne laisse pas Dieu sur le palier de ma porte. Dieu ne fera pas les choses à ma place. Mais sa présence sera ma force et ma joie. Cette prière, que je termine avec un Notre Père, est une manière de « vivre le passé avec reconnaissance, le présent avec passion et d’embrasser l’avenir avec espérance »… comme le disait le pape François !

Père Sébastien