Ce mois de novembre s’ouvre par la double célébration de la Toussaint et la Commémoration des Fidèles Défunts et il culmine dans la solennité du Christ Roi de l’univers qui marque la fin de l’année liturgique.
La fête de tous les saints nous rappelle que la sainteté est à notre portée. N’allons pas penser que les saints sont des extra-terrestres surdoués de la morale, de l’ascèse et de l’austérité. Ils sont faits du même bois que nous. Ce ne sont pas des personnages éloignés, hors du temps, de l’espace et de la vie. La sainteté ne se vit pas dans les grandes choses, elle ne se manifeste pas dans le spectaculaire. Bien au contraire, elle se vit au quotidien et sa force ne vaut que parce qu’elle s’enracine dans la banalité de notre vie. Si les saints n’étaient pas pétris de la même terre que nous, ils seraient seulement admirables, mais pas imitables.
La célébration de la Toussaint (1er novembre) illumine le jour suivant
(2 novembre) où l’Eglise commémore tous les fidèles défunts. Ce jour-là, en communion avec tous les saints connus ou inconnus, nous prions particulièrement pour tous les défunts dans l’espérance de la vie éternelle. Notre prière pour les défunts peut prendre différentes formes : une messe, une prière personnelle, une aumône, une œuvre de miséricorde, une célébration de commémoration des défunts ou une visite au cimetière.
Les familles sont particulièrement encouragées à aller se recueillir sur les tombes de leurs proches et déposer des fleurs, signe de vie. Une telle visite doit avoir pour but de manifester les liens indéfectibles qui existent entre le défunt et ses proches. Et les foules qui visitent les cimetières ne sont sans doute pas étrangères au message d’espérance de l’Eglise. La croix plantée sur la tombe leur rappelle constamment cette espérance.
La solennité du Christ Roi de l’Univers nous rappellera le sens de la Croix du Christ. Alors que notre Seigneur endure sa douloureuse passion, sa tendresse ineffable rejoint l’un des deux larrons aussi condamné. Voilà où réside la grandeur d’un roi : dans le souci de ses sujets, surtout des plus pauvres, des plus fragiles.

Père Jean-Paul WASINGYA MUSAVULI