Après deux mois de vacances, nous nous préparons à la rentrée scolaire, académique, professionnelle et pastorale. Pendant ce temps de repos écoulé, nous avons eu non seulement à rencontrer plusieurs personnes, à tisser des liens interpersonnels, à faire de bonnes œuvres, mais nous avons eu aussi à poser peut-être des actes qui sont aux antipodes de l’évangile en raison de notre finitude et nature humaines. Ce qui nécessite notre conversion permanente pour être en harmonie avec notre Seigneur Jésus-Christ et par la réconciliation comme sacrement réitérable
La grande nouveauté de l’annonce évangélique c’est le fait que la miséricorde de Dieu est infiniment offerte à tous ceux qui ouvrent grandement les portes de leurs cœurs pour accueillir cette miséricorde. Pour qu’il y ait une vraie conversion, le pénitent doit remplir quatre conditions :
1. L’Examen de conscience : Le pénitent ou le pécheur doit connaître exactement sa situation morale et éthique, et pour ce faire, il est tenu de réfléchir sincèrement à tous les péchés graves qu’il a commis depuis sa dernière confession. Il ne s’agit pas d’avoir une culpabilité morbide ou pathologique, et il ne s’agit pas non plus de faire une « comptabilité mathématique » des péchés, mais d’une reconnaissance de sa situation réelle devant Dieu. L’homme moderne insiste beaucoup sur le mal qu’il a fait à l’autre, il ne voit pas que cette faute est aussi un manquement devant Dieu notre Père et Créateur.
2. La Douleur du Cœur : Afin d’obtenir le pardon effectif des péchés, il faut s’en repentir une fois qu’on les a détectés. La douleur du cœur est le regret profond d’avoir offensé Dieu : C’est ce que la théologie morale sacramentelle appelle la contrition parfaite si et seulement si ce regret naît de l’amour de Dieu. Et s’il provient de la crainte du châtiment, ce regret est appelé « attrition ».
3. La Ferme résolution de ne plus pécher à l’avenir : Intimement unie à la douleur du cœur, une disposition à améliorer sa vie est requise. La résolution est une conséquence de la contrition, de sorte si elle venait à manquer lors de du sacrement de la pénitence et de la réconciliation, l’absolution sacramentelle ou le pardon ne serait pas accordé.
4. L’Aveu des péchés : Le pénitent doit ensuite humblement manifester au confesseur ses péchés graves, selon leur espèce et nombre. La confession et l’absolution individuelles, auriculaires et secrètes devant le confesseur constituent la façon ordinaire de se confesser dans l’Eglise. L’aveu des péchés véniels devant le confesseur est aussi fort conseillé et fructueux.
5. La satisfaction ou la réparation : Le pénitent doit accomplir la pénitence que lui a imposé le confesseur pour « satisfaire » ou « expier » ses péchés.
En définitive, le pardon restaure la relation à l’initiative de celui qui pardonne et dans l’Evangile, nous constatons que Dieu le Père est toujours prêt à pardonner (Lc. 15). Frères et sœurs, je nous invite à coopérer à l’œuvre de rédemption du Christ qui nous dit : « Le   temps est accompli et le Royaume est tout proche : Repentez-vous et croyez à l’Evangile » (Mc. 1, 15).

Abbé Aimé Minkala, Vicaire.