La liturgie nous offre un cadeau avec le temps de carême. Un cadeau qui revient chaque année, non pas pour refaire les mêmes choses mais pour approfondir notre relation à Dieu. Chaque année nous sommes différents, forts d’une année d’expériences supplémentaires. Elles ont pu être agréables ou désagréables, joyeuses ou tristes, mais elles nous ont construits et c’est avec elles que nous vivons ce carême, que nous prenons soin de notre relation à Dieu par la prière, que nous prenons soin de nos frères par le partage et que nous prenons soin de nous-mêmes par le jeûne. Ne laissons pas passer cette occasion de nous ressourcer à celui qui est la Vie et qui nous appelle à marcher dans ses pas.
Car il continue à appeler des ouvriers pour la moisson, en effet cette année ce sont neuf catéchumènes (adultes qui se préparent au baptême, à l’eucharistie ou à la confirmation) de notre paroisse qui seront baptisés lors de la veillée pascale. Réjouissons-nous donc avec eux : Dieu appelle et il est entendu. Durant la veillée pascale nous relisons tout le chemin de l’alliance de Dieu avec les hommes. Elle est l’occasion pour nous chrétiens de refaire notre profession de foi et de renouveler l’engagement de notre baptême. Même si nous avons été baptisés bébés nous pouvons, en pleine conscience redire notre engagement baptismal. L’eau et la lumière prennent sens cette nuit-là : « Par le mystère pascal, nous avons été mis au tombeau avec le Christ dans le baptême, afin qu’avec lui nous vivions d’une vie nouvelle » (Missel Romain 46). Mais l’histoire de nos existences appelle sans cesse au renouvellement, à puiser à la source et à la désencombrer pour qu’elle trouve en nous un chemin. La liturgie pascale contribue grandement à ce renouvellement, sans nous imposer une posture volontariste, voire moralisante. La vigile pascale nous fait revivre de l’amour gratuit du Seigneur, venant nous chercher là où nous en sommes, souvent éloigné de Lui, nous donnant la parole pour, une fois encore, confesser la foi au Christ mort et ressuscité.
Dans la liturgie, nous ne promettons pas de croire, nous répondons que « nous croyons ». C’est ensuite de notre responsabilité que de faire concorder notre cœur avec notre voix.
Bertrand Bubulle Farabet, diacre permanent.