C’est dans des conditions particulières que nous avons célébré Noël 2020. Il a été plus sobre, mais peut-être plus profond qu’à l’ordinaire. Nous avons expérimenté d’autres formes de solidarité et de fraternité. Certains ont manifesté leur fraternité en s’abstenant de participer à la traditionnelle messe de la nuit de Noël, pour laisser leurs places à d’autres. C’est ici le lieu de les remercier. Il y en a, peut-être aussi, qui ont dû retourner à la maison, la «jauge» étant atteinte. Nous en sommes désolés ! Ils ont prié autrement, nous l’espérons, ou sont revenus le lendemain. Par ailleurs, une équipe de volontaires qui s’est constituée depuis l’automne dernier s’est engagée –avec quel dévouement !– à assurer la retransmission de nos offices par internet. Qu’ils reçoivent aussi toute notre gratitude…
Aujourd’hui on aurait envie de dire : Nous voilà enfin débarrassés de cette année 2020 ! Une année que d’aucuns n’hésitent pas à qualifier d’année horrible. Une année en tout cas pleine de surprises et de souffrances. Et pourtant, une nouvelle année commence, avec son lot d’inattendus et d’espérance. Non seulement l’espérance de laisser enfin cette pandémie derrière nous, mais aussi l’espérance que nous puissions bientôt reprendre une vie normale et surtout tirer les meilleures leçons de cette épreuve en réfléchissant à notre manière de vivre notre relation à Dieu, au monde, aux biens matériels, aux autres, à nous-mêmes.
Que nos yeux demeurent fixés sur Jésus-Christ tout au long de cette année nouvelle décrétée « Année Spéciale Saint Joseph » par le pape François. C’est l’occasion pour nous de redécouvrir cette figure de la Bible qui a su accepter, avec humilité et patience, l’irruption d’inattendu de Dieu dans sa vie.
Père Jean-Paul
*L’auteur de l’édito précédent était Jean Paul Sartre